Mission des Ouvriers

Joseph-Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

Les Missions de Saint-Yves s’articulent autour de son grand concept de la Synarchie.

Dans un gouvernement idéal, la séparation est nette entre l’autorité, qui décide de la politique, et le pouvoir, qui dispose de la force.

L’autorité se doit de refléter un ordre suprahumain, universel, tel qu’il nous a été révélé par les grands Instructeurs de l’humanité, sans pour autant relever d’une quelconque religion institutionnelle.

Dans cette première des cinq Missions, l’auteur s’adresse aux ouvriers, la fondation incontournable, vitale, de toute société saine.

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De là, l’Internationale, les grèves, les congrès ouvriers, le collectivisme enfin.
Je crois la liberté bonne à tout, et aucun sage, aucun savant, aucun chrétien ne peut vous reprocher de chercher par elle l’amélioration de votre sort, et, en vous-mêmes, dans votre solidarité mutuelle, de trouver votre force première de résistance, votre premier point d’appui plus accessible et moins dangereux que le gouvernement.
Prenez garde cependant que les politiciens ne se mêlent encore de vos affaires, pour faire les leurs, et pas les vôtres.
On a répété à satiété que la question des grèves, cette Bourse des salaires ouvriers, était le signe d’un antagonisme haineux entre le capital et le travail ; et la réaction de crier vers l’État et de demander un sabre, et les révolutionnaires de réclamer le Gouvernement et les portefeuilles.

Capital, Travail, voilà pourtant deux mots qui renferment tant de choses que, pour les définir toutes convenablement, il faudrait un gros volume écrit avec une méthode rigoureuse et une science à créer de pied en cap.
On a trouvé plus simple de ne rien définir scientifiquement, de faire de ces deux mots des espèces de dogmes comme les théologiens, de les opposer entre eux, et, à la place des idées, de mettre des passions politiques.
Réactionnaires et révolutionnaires, les politiciens n’ont pas manqué de profiter de l’aubaine que leur offrait, à vos dépens, ce prétendu dualisme du capital et du travail, et ce n’est pas fini.
De quoi s’agit-il donc cependant, si ce n’est d’un libre débat entre vos besoins et la caisse des usines ?
Vos besoins ont un cours, puisque le vivre, le vêtement, le logement peuvent renchérir, et renchérissent partout de plus en plus.
Les riches ayant pour leurs valeurs une Bourse, un cours, une cote, vous en voulez tout autant pour vos valeurs à vous, qui sont au bout de vos bras et de vos outils.
Rien de plus simple, de plus clair et qui nécessite moins l’intervention de l’État, du sergent de ville, du gendarme et du politicien de droite ou de gauche, tant que ce libre débat ne devient pas une querelle armée.

Joseph-Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

Joseph Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, 26 mars 1842, Paris – 5 février 1909, Pau.
La vie d’Alexandre Saint-Yves, plus tard marquis d’Alveydre, commença par la rébellion. Mais après un séjour à la colonie agricole de Mettray, fondée par Frédéric-Auguste Demetz (1796-1873), il trouva sa voie et se lança dans l’étude. Son parcours éclectique le mena de l’armée à la médecine, de l’économie à la musique et aux langues orientales, entre autres. Son mariage en 1877 lui ayant apporté la sécurité financière, il put se consacrer à l’écriture et fit paraître une vingtaine d’ouvrages sur les sujets les plus variés. Ami de Gérard d’Encausse (alias Papus), grand admirateur de Fabre d’Olivet, il n’adhéra cependant à aucun mouvement spiritualiste, trop conscient de la portée universelle de son oeuvre. Ses travaux nourrirent pourtant les grands courants ésotéristes encore longtemps après sa disparition. L’ampleur et la profondeur de son oeuvre sont en cruel contraste avec l’oubli dont il souffre aujourd’hui.

Mes enfants

Résumé

Adieu