En Argentine – II

De la Plata à la Cordillère des Andes

Jules Huret

Le voyage continue par la découverte en profondeur de la société argentine.

Une société étrange à bien des égards : après la liquidation sans états d’âme des peuples autochtones s’est construite par émigration internationale (dont une forte émigration française), autour de l’ancienne souche espagnole, une nation soudée et terriblement attachée à sa terre.

L’éclatant succès économique justifie la fierté nationale de ces colons courageux, dont les enfants s’évertueront à perdre le plus vite possible toute trace de leurs lointaines racines.

Mais une partie de notre histoire est bien en Argentine, et c’est un des mérites de cet ouvrage de nous le rappeler. (Édition annotée, la version numérique contient le texte intégral des deux tomes.)

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Jusqu’en 1810, l’Argentine fut exclusivement peuplée d’Espagnols, en partie restés purs, en partie mêlés aux populations autochtones de race indienne.
On pense bien que les premiers conquérants ne s’étaient pas souciés d’amener des femmes avec eux. Ils s’unirent donc aux Indiennes, et de ces alliances naquit le premier élément de population métissée dont j’ai noté les types au cours de mes voyages en province.
Ces métis constituent partout, indiscutablement, le fond de la population des campagnes. Je les ai trouvés depuis les frontières du Brésil et du Paraguay jusqu’à celles de Bolivie et du Chili, avec quelques variantes, plus de finesse ici ou là selon la prédominance plus ou moins grande du sang caucasien, mais ayant conservé les caractéristiques des tribus indiennes qui s’unirent aux Blancs.

Quant aux Indiens proprement dits, l’accès des villes leur était défendu par des ordonnances royales. Ils devaient vivre à part, groupés sous les ordres d’un corregidor ou d’un encomedero. Cette mesure avait été prise dans leur intérêt, afin que les Espagnols ne pussent les réduire en esclavage. En réalité, ils étaient des victimes dans les provinces où autorités, religieux, trafiquants et commerçants les exploitaient. Les lois étaient très bienveillantes aux Indiens, mais dans la pratique ils furent traités comme des bêtes de somme, surtout par les religieux qui avaient le devoir de leur enseigner la doctrine. Tous les auteurs sont d’accord là-dessus, y compris les auteurs jésuites. Aussi, la plus grande partie de ces Indiens disparut, s’enfuit au Sud ou se cacha au Chaco.

Jules Huret

Jules Huret, 8 avril 1863, Boulogne-sur-Mer, 14 février 1915, Paris.
Obligé de travailler de bonne heure, Jules Huret « monte à Paris » en 1885. Il trouve vite sa place dans le journalisme, et dès 1890 devient un collaborateur régulier de l’Écho de Paris.
En 1892 il entre au Figaro, où il tient plusieurs chroniques. Il écrira pour ce journal des reportages fournis tirés de ses nombreux voyages, où son art consommé de la rencontre lui ouvrait toutes les portes. Ce colosse de l’écriture partit dans la force de l’âge, victime d’une longue maladie de coeur.

I. – La société.
Une oligarchie toute-puissante. – Son origine. – Culture peu répandue. – Milieux exceptionnels. – Les gens les plus riches ne sont pas les plus cultivés. – Comment les nouveaux enrichis pénètrent dans la société. – Démocratisation. – Échelle des valeurs. – L’intellectuel est encore dédaigné, comme chez les Yankees. – Cela changera. – L’étranger tenu à l’écart. – Solitude des diplomates. – Peu de dis¬tractions. – On ne reçoit pas. – En famille. – Explica¬tions de cette absence de sociabilité.

II. – La société (suite). – Les jeunes filles.
L’Argentine, paradis des jeunes filles. – Essai de psychologie de la jeune fille. – Surveillance étroite. – Instruction réduite. – Élégance, grâce, naturel, gaîté. – Le novio, préoccupation dominante. – Accordailles. – Pas de dot, mais des espoirs. – Évolution probable vers la dot.

III. – La société (suite). – Les femmes.
Vie de sacrifice. – Fidélité. – Persistance du sentiment arabe de la jalousie. – Loin des hommes. – Pas de visite masculine. – Proverbe espagnol : Femme mariée, pied cassé. – Effacement. – Résignation. – Soumission. – Pas de divorce. – « Nous sommes des esclaves ! Tel est notre goût ». – Libération à long terme. – Traditionalisme puissant. – Influence religieuse. – Le cri d’une voyageuse argentine en Europe : « Enfin, je respire ! » – Sur le bateau. – Avant Rio-de-Janeiro. – Après. – L’atmosphère de l’Europe. – La charité féminine. – Tendresse active et rayonnante au delà du foyer conjugal. – Les œuvres philanthropiques. – L’élégance.

IV. – La société (suite). – La famille.
Prolifisme du sol argentin. – 272 enfants ! – Accord parfait. – Traditions. – Les nouvelles générations tendent à s’émanciper de l’intimité trop étroite de la famille. – Solidarité familiale. – La mère idéale. – Le père sans autorité. – L’éducation par la liberté. – Résultats discutables. – Les enfants sont les maîtres. – La clef de la maison. – Précocité affligeante. – Les moutards en smoking. – Minuit. – À quelle heure les couche-t-on ?

V. – La société (suite). – Au théâtre.
Un beau théâtre. – Le Colón. – Le public. – Élégance et beauté. – Immobilité. – Silence. – L’Odéon. – Troupes italiennes et répertoire français. – Défense de fumer. – On fume partout. – Pas de mendiantes déguisées en ouvreuses. – Tristesse des casinos et des scalas. – Atmosphère de province.

VI. – La société (suite). – Clubs et hôtels.
Le Jockey-Club. – Élégance et confort. – Un budget sérieux. – Que faire de tant d’argent ? – L’Hippodrome de M. Faure-Dujarric. – Un jour de courses. – Le Tout Buenos Aires. – Pas de troisième classe ! – Retour des courses. – Le Cercle des Armes et des potins. – Influence politique. – Le Cercle du Progrès. – Le jeu. – Un hôtel américain : l’Hôtel Plaza. – Les « hommes du port ».

VII. – La société (suite). – Villégiatures d’été.
Vers les plages. – Le Trouville argentin. – La Foire aux Vanités. – L’hôtel Bristol. – Le site. – Falaises et villas. – La Rambla. – Comme on se rencontre ! – On se croirait à Palermo ou au Colón. – Toujours les mêmes visages. – Aussi le Carnaval est-il une distraction nécessaire. – La ville envahie. – On couche dans les trains. – Les bals. – Le jeu de l’eau. – Douches parfumées.
Le Tigre, delta du Paraná. – Villas et hôtels. – Régates. – Paysages. – Îles fleuries. – Canotage parmi les arroyos. – Végétation admirable.

VIII. – Rosario de Santa Fe
La route. – Richesse de la terre. – Pergamino. – Rosario. – Une ville qui pousse. – Personne ne se connaît. – Les Italiens dominent. – Antagonisme avec Santa Fe, capitale. – Le Port.

IX. – Córdoba.
La ville de Córdoba. – La nuit de Noël par 30 degrés de chaleur. – À l’église. – Spectacle peu édifiant. – Les éventails et les œillades. – Évocation des noëls campagnards de France. – Une ville cléricale. – Intolérance. – L’indécence de Fregoli. – Faust à l’index. – L’Université. – Professeurs allemands. – On demande des Français. – Le charme de Córdoba. – Passé historique. – Aristocratisme. – La Sierra. – Paresse des natifs. – À quoi se résume la vie mondaine. – Les buttes du vieux Córdoba. – Est-ce un faubourg de Grenade ? – Pittoresque.

X. – Córdoba (suite). – Les ressources.
Éveil économique de la province. – Les différentes cultures. – L’élevage. – Les terres irriguées. – Un beau travail français : le barrage San Roque. – Avenir de la luzerne. – M. Garlot, commerçant en peaux. – Visite à ses hangars. – Mécanisme de son commerce. – L’infecte odeur du skuns et les parfums de Grasse. – Les forces hydrauliques. – L’avenir de l’industrie.

XI. – Quelques Français dans la province de Córdoba.
M. d’Abbadie d’Arrast, industriel. – M. Blaque-Belaire, directeur de l’École agronomique. – M. Garlot, pelletier. – M. de Maussion, joaillier. – Activité des Allemands. – Rio Cuarto. – Chucul. – Un jeune Français énergique. – M. Jean Guichard, agriculteur. – Visite à son domaine. – Son histoire. – Anecdotes topiques. – Bonne humeur d’une Parisienne. – Comment on exploite une propriété dans la pampa.

XII. – Notes et croquis.
Les cimetières argentins. – Le prix des terrains pour les morts. – Le Jour des Morts à la Recoleta. – Traditions. – Le deuil. – Le sentiment de la famille. – Le velorio, vestige de superstitions anciennes. – Les « petits anges ». – Affreux tableau. – La cathédrale de Luján. – La dévotion des Italiens. – Légende de la Vierge embourbée.

XIII. – Mendoza.
Le voyageur traverse la pampa. – Le trajet. – Mercedes, Chacabuco, Junín, Laboulaye. – Une ligne de chemin de fer de 460 kilomètres en ligne droite. – Trop de grandes propriétés. – Les compagnies s’en plaignent. – Les hôtes du wagon restaurant. – Les Andes. – Mendoza. – Description de la ville. – Les rues, les maisons, les faubourgs, les jardins. – Visite des établissements d’assistance. – Baignoires sans usage. – La prison. – Le Parc de l’Ouest. – Un véritable homme d’État : M. Emilio Civil. – Carrière remplie.

XIV. – Mendoza (suite). – La région du vin.
Les ressources de la province. – Nécessité de l’irrigation. – Visite du vignoble. – Le circuit. – Spectacle de la vendange. – Des Italiens richissimes. – Leur histoire. – Terre de promission. – Bodegas monstres. – 250.000 hectolitres de vin par an. – La fabrication. – Fûts français. – Perfection des installations. – Médiocre qualité du vin en général. – Cela changera. – Les Italiens l’aiment ainsi. – Il y a déjà des crus célèbres. – Le Trapiche.

XV. – Mendoza (suite). – La Californie argentine.
La fortune de Mendoza. – On peut encore fabriquer du vin. – Avenir de la culture de la vigne. – Exportation possible. – Production des terres irriguées. – Le blé, l’orge, l’avoine, le maïs, les pommes de terre. – Avenir de la culture fruitière. – Les spécialistes français. – M. Pacottet, professeur à l’École de Grignon. – Sa mission et son œuvre en Argentine. – Fabriques de conserves de fruits. – Chez le Dr Séru. – Revenu de la terre. – Plan d’irrigation. – Une zone d’avenir : Monte Coman ou la Californie argentine. – Le choix du voyageur est fait.

XVI. – La traversée des Andes.
Vers la Cordillère. – Paysages pétrés. – Torrents. – La vallée d’Uspallata. – Voir de la verdure ! – Évocation des vallées alpestres. – Pas de condor. – Las Vacas. – Le Pont de l’Inca. – Las Cuevas. – Les mules nous attendent. – Le départ pour la Cumbre. – En route. – Le sommet de la Cordillère. – La Cumbre. – Le Christ, poteau-frontière entre l’Argentine et le Chili. – La descente. – Caracoles. – Les Andes. – Le Chili.

XVII. – Vers le Nahuel Huapi par les lacs chiliens.
Quelques jours au Chili. – Santiago. – Valparaiso. – Viña del Mar. – Impression charmante du Chili et de ses habitants sur le voyageur. – Valdivia. – Corral. – Hauts fourneaux français. – Une révolution dans la fabrication de la fonte. – Pas de houille, ni de coke, ni de bois carbonisé. – L’Océan Pacifique. – La baie d’Ancud. –Spectacle de beauté. – Puerto Montt. – Les Allemands sont ici les maîtres. – Puerto Varas. – Le lac Llanquihue. – Le volcan Osorno. – Petrohue. – Le lac Esmeralda. – Peulla. – Hospitalité allemande. – Deuxième traversée de la Cordillère. – Puerto Blest. – Le lac Frío. – Arrivée au lac du Nahuel Huapi.

XVIII. – Au lac Nahuel Huapi.
Un lac peu connu. – San Carlos de Bariloche. – La Compagnie chileno-argentine. – Le village. – Hôtel Perito Moreno. – L’aubergiste française. – Le prêtre catholique anglais et le pasteur protestant allemand. – Ici le prêtre vit difficilement de l’autel. – L’église est fermée. – Le temple le sera bientôt. – Pas de fidèles. – Discussion psychologique avec le pasteur. – La langue allemande a-t-elle des vertus moralisatrices ? – L’ile Victoria et les deux porcs-épics. – Les colons pauvres se plaignent qu’on leur refuse leurs titres de propriété. – Le prince de Schaumhourg-Lippe, propriétaire au Nahuel Huapi. – Visite de son domaine. – Le baron de Bülow, majordome. – Rencontre du Ministre plénipotentiaire d’Angleterre et de Lady Susan Townley. – Retour par le Chili.

XIX. – Vers le sud.
Les terres riches. – La pampa cultivée. – La Sierra de la Ventana. – Pigüé, colonie auvergnate prospère. – Conversation sur les conditions de la culture. – Une ville bien administrée. – Aveyronnais entreprenants et organisateurs.

XX. – Bahía Blanca.
Il y a trente ans. – Aujourd’hui. – L’œuvre d’une génération. – Progression rapide. – Le nouveau Parc. – Avenir de Bahía Blanca. – Collaboration des compagnies anglaises de chemins de fer. – Les trois ports. – Leur essor. – Antagonisme du nord et du sud de la province. – Dénigrement. – Dans le sud : la tosca, la sécheresse. – Dans le nord : terres privées de calcaire, trop d’humidité. – Budget d’un colon du sud. – Une culture nouvelle : l’avoine. – Progression saisissante. – La luzerne. – Un ancien député nationaliste échoué dans la pampa. – Les effets de la sécheresse combattus par le développement du machinisme. – Avenir de l’élevage. – Bahía Blanca, zone de transition pour les terres froides.

XXI. – Les vallées du Río Colorado et du Río Negro.
Des terres vendues à dix-huit sous l’hectare. – Les conquêtes du général Roca. – Vers le Neuquén. – Vallées fertiles. – L’avenir de l’arboriculture fruitière. – Solitude aride. – Obsession de l’eau. – Guanacos, autruches et tatous. – Choele Choel, quartier-général de Roca. – Neuquén, ville sans avenir. – Désert pétré. – L’ombre des tamariniers. – Un travail colossal. – Les fleuves Limay et Neuquén. – La Cuenca Vidal, réservoir naturel pour cinq milliards de mètres cubes d’eau ! – Trois cent mille hectares arrosés. – La fertilité de la vallée – L’avenir du Río Negro. – Contraste. – Le désert patagonien. – Vues sur le Chubut et Santa Cruz.

XXII. – Notes et croquis. Le prix de la vie.
Tarifs de l’alimentation. – La viande bon marché. – Les domestiques. – Leur insolence. – Leurs exigences. – Pas de bœuf bouilli. – Les hôtels. – Le blanchissage. – Chez le coiffeur : 9,60 fr. pour un « complet ». – Les prix de Mar del Plata. – Les loyers. – Les voitures. – Les vêtements. – Le prix d’une loge au Colón. – Prix de province. – De l’eau à cinq francs la bouteille.

XXIII. – La laine, les peaux et les viandes frigorifiées.
L’estancia mixte : à Ernestina. – M. Ricardo Perez. – Régime de l’estancia. –Visite du domaine. – Comment s’exploitent 10.000 hectares de terre, avec 20.000 moutons et 3500 vaches. – La tonte des brebis. – Tondeuses mécaniques et moteur à pétrole. – Le marché de l’estanciero. – Bénéfices de l’estancia. – Une terre achetée 15.000 francs il y a quarante ans, rapporte 420.000 francs par an. – Le marché des laines et peaux. – Les toisons réunies de trois millions de brebis. – Spectacle extraordinaire. – Le commerce de la France, de l’Angleterre, de la Belgique, de l’Allemagne. – Le trafic français domine encore. – L’activité de Roubaix. – Les viandes congelées et la carne seca. – Souvenir de l’lguazú. – Les grands frigorifiques de Buenos Aires. – Pourquoi la France refuse-t-elle la viande argentine ? – Du bœuf excellent à 60 centimes le kilogramme rendu en Europe. – Les Anglais carnivores. – Un trust raté.

XXIV. – Notes et croquis.
Smalas en voyage. – Comment on traversait autrefois les fleuves. – Pourquoi les briques sont pâles. – Sociabilité simplifiée. – Une réclame originale. – Le corso à la gare. – Les bottes vernies du pompier. – N’oublions pas notre vache ! – Pourquoi on fait les grèves. – Un curé occupé. – Dictons argentins. – Quelles sont les professions des immigrants ? – Par là… – Cosmopolitisme.

XXV. – L’immigration européenne.
Sous la domination espagnole. – Pas de femmes. – Métissage obligé des descendants des conquistadores. – Nègres et sambos. – Les premières immigrations. – De 1820 à 1857. – De 1857 à nos jours. – Caractéristiques des immigrants en Argentine. – Rapide assimilation. – Transformation étonnante des Juifs et des Arméniens. – Régions préférées – Buenos Aires, Bahía Blanca, Mendoza. – Salaires. – Catéchisme patriotique. – l.es Français répugnent à la naturalisation. – Leurs fils renient leur ancienne patrie.

XXVI. – L’immigration et la colonisation.
Prédominance de l’immigration italienne. – La main-d’œuvre des Piémontais et des Lombards. – Sollicitude du gouvernement italien pour ses nationaux émigrés. – Soignons le drapeau et l’épargne ! – Activité agricole, industrielle et commerciale des Italiens. – Les Espagnols. – Stérilité de la domination espagnole. – Sentiment dédaigneux des Argentins modernes pour les Espagnols. – Le gallego, l’animal qui ressemble le plus à l’homme. – Les Basques, immigrants désirables. – Prospérité des Basques en Argentine. – Un Basque populaire : Pedro Luro. – Son histoire. – Ses idées. –Sa descendance.

XXVII. – L’immigration et la colonisation (suite). – Les Français.
L’influence française commence au milieu du XIXe siècle. – La haine du tyran Rosas. – La collaboration des Français. – Leur œuvre. – Leurs initiatives. – Prestige de notre culture intellectuelle. – L’Alliance française. – Toute la société cultivée parle français. – Utilité patriotique du voyage de Clemenceau. – Manifestation francophile. – Le commerce français. – Lutte contre la contrefaçon. – Un ami de la France : le docteur Tomas Le Breton. – Incurie de nos organisations mercantiles. – Ce qu’il faut faire.

XXVIII – L’immigration et la colonisation (suite). – Les Anglais et les Américains du Nord.
Les financiers anglais. – La colonie anglaise ne se mélange pas. – Les middle-classes. – Belgrano. – Quartier anglo-allemand. – Le Club de Hurlingham. – Le week-end. – Les sports. – Coup d’œil sur la collaboration anglaise à la fortune de l’Argentine. – Chemins de fer, banques, industries. – Les grandes compagnies anglaises. – Leur œuvre colossale. – Rôle des chemins de fer. – Projets de l’État. – Importations. – L’Angleterre eut la foi. – Les Anglais et la concurrence allemande. – Les Américains du Nord. – L’impérialisme yankee n’est pas à craindre.

XXIX. – L’immigration et la colonisation (suite). – Les Allemands.
Importance de la colonie allemande. – Elle dépasse en nombre la colonie anglaise. – Le Club allemand. – Activité intelligente de la diplomatie allemande. – L’Empereur intervient. – L’armée argentine teutonifiée. – C’est notre faute. – La France refuse d’admettre les officiers argentins dans nos Écoles de guerre. – Progrès incessants des importations allemandes. – L’Allemagne nous a dépassés de beaucoup. – Elle est maîtresse de l’industrie électrique. – L’Angleterre menacée.

XXX. – Notes et croquis.
Les modes changent. – Rondeur et sveltesse. – Qu’est-ce qu’un placement d’avenir en Argentine ? – Qu’est-ce que l’antiquité ? – Le Musée Mitre. – Cuisine nationale. – Pas de facteurs ruraux. – Le vent du Nord et les nerfs. – Pluie d’or. – Ruses de concurrents. – Nous avons Caruso ! – Étonnement des Chiliens : où est le peuple ? – Une maxime d’homme d’État. – Soyez bref ! – Dans la pampa. – Le drapeau : viande, et le drapeau : pain.

XXXI. – Les mœurs politiques.
Forme du gouvernement argentin. – Constitution mal adaptée. – Désaccords entre les provinces et le gouvernement central. – « L’intervention » – Révolution pour rire. – Les politiciens sont d’accord. – Pas de programmes. – Indifférence générale. – Les élections présidentielles. – Manifestations populaires. – Moralité civique. – Comment on vote. – Vénalité des suffrages. – Marchandages. – Des voix qui coûtent cher. – Un jour d’élection à Saavedra. – Parodie du suffrage universel. – À bas les voleurs ! – Conséquence des mœurs électorales. – Le candilisme. – Prébendes et sinécures. – Plaidoyer pour la politique argentine. – Et l’Europe ! – Et les États-Unis ! – Pourtant le pays prospère. – Clôture de l’ère de révolution. – La présidence Saenz Peña. – Nouvelle école. – Les mœurs changent. – Dernières nouvelles. – Le suffrage libre et obligatoire.

XXXII. – L’avenir.
Optimistes et pessimistes. – Exagérations bilatérales. – Les quatre richesses de l’Argentine : le blé, la viande, le cuir, la laine. – Elles sont inépuisables et d’utilité éternelle. – Mauvaises années. – La sécheresse. – L’extension constante de l’aire de culture diminue les mauvaises chances. – Industries agricoles à développer : le beurre, le fromage. – Exemples du Canada, de l’Australie et des États-Unis. – Comparaisons. – Les futurs : au Nord et à l’Ouest, le Chaco, les Missions, les chutes de l’Iguazú, Salta, Mendoza ; au Sud, le Río Negro, le Neuquén. – Richesses minérales des Andes. – Un mal : les latifundia ; un remède : le homestead. – Comment augmenter l’immigration ? – Crises possibles. – Il faudra « tenir le coup ». – La réforme monétaire. – Il faut travailler.