I. – Sur mer.
Le départ. – Vingt-et-un jours de mer. – Les Argentins ont délaissé les navires français. – Responsabilité des Compagnies. – La population du navire. – La vie à bord. – Spectacle de la mer. – L’escale de Rio de Janeiro. – Impression grisante de la nature brésilienne. – Les émigrants. – Que vais-je voir en Argentine ? – conversations à bord. – Ignorance des Européens vis-à-vis des choses de l’Amérique du Sud.
II. – Buenos Aires. Premières impressions.
Avant l’arrivée. – Faut-il flatter les Argentins ? – Oui, diront les parvenus. – Non, dira l’élite éclairée. – L’arrivée à Buenos Aires. – À quoi ressemble la capitale argentine. – Pas de dépaysement. – Impression de richesse et d’activité. – Une légende qu’il faut abandonner. – Où sont les rastaquouères ? – Correction britannique. – Une ville qui aime les arbres. – Uniformité. – Étendue. – Contrastes.
III. – Buenos Aires. Autrefois et aujourd’hui.
Ce qu’était Buenos Aires en 1870. – Point de port. – Voies sans pavage. – Pas d’égout ni de distribution d’eau. – Les vieilles maisons à patios. – Mœurs et coutumes coloniales. – Buenos Aires est aujourd’hui l’une des plus grandes cités cosmopolites du monde. – Activité des affaires et des services publics. – La ville du Devenir. – Une cité qui se transforme à vue d’œil. – Facilités d’acclimatation. – Cosmopolitisme. – Qu’est-ce qu’un Argentin ?
IV. – Buenos Aires. Le quartier des affaires.
La « Cité » de Buenos Aires. – L’avenue de Mai. – Ressemblances avec Paris et Londres. – Élégance des femmes. – La Place de Mai et la Maison Rose. – La « Maison d’Or ». – Physionomie de gens d’affaires. – Fortunes faites en dix ans. – Étroitesse des rues. – Leur encombrement. – Florida et les rues avoisinantes. – Projets de percement d’avenues.
V. – Buenos Aires. Les quartiers populaires.
« El Bajo ». – Conquêtes sur le Rio. – Le paseo de Julio et de Colón. – Le premier refuge de l’émigrant. – Boutiques et ventes aux enchères. – Offres et embauchages. – Le quartier des Grenouilles. – Le « style » boîte à pétrole. – Les « Basuras ». – Les quartiers du sud. – Aux rives du Riachuelo. – Provisoire et inachevé. – Comment se formèrent les faubourgs. – Le pavage des rues.
VI. – Buenos Aires. Le quartier des résidences.
Jolis noms de rues. – Demeures somptueuses. – La Recoleta. – L’avenue Alvear. – Le Semeur et le Faucheur de Rodin. – Palermo. – Corso quotidien. – Promenade fastidieuse. – On vient se montrer. – L’avenue des aveux. – Beauté des femmes argentines. – Les vieux jeunes gens. – Soirs d’été. – Le Jardin Botanique. – Un architecte paysagiste français : M. Thays. – Le Jardin Zoologique. – M. Onellli.
VII. – Buenos Aires. La charité.
Les œuvres philanthropiques. – La Société de Bienfaisance est exclusivement composée de femmes. – Une gestion de 22 millions de francs confiée à un comité de douze femmes. – Monopole discuté. – Le Jour des Pauvres. – L’Hôpital Rivadavia. – Le pavillon José Cobo. – L’Hospice Municipal des Vieillards. – Physionomies d’hospitalisés. – Conversations avec quelques-uns. – Ils aiment l’Argentine, malgré leur destin. – L’Asile National des Enfants-Trouvés. – Les filles-mères et le zagouan. – Les Dames de Saint-Vincent-de-Paul. – Établissements modèles. – Le Patronage de l’enfance. – Pédagogie intelligente. – Les orphelins et la joie.
VIII. – Buenos Aires. Les écoles manuelles.
Les descendants des colons espagnols travailleront-ils de leurs mains ? – Fils du pays et gringo. – L’École industrielle supérieure de Buenos Aires. – Impression réconfortante. – Heureuse initiative privée : la Société d’Éducation industrielle. – Les élèves, au lieu de payer, sont payés. – Classes oisives et classes travailleuses. – Contraste.
IX. Buenos Aires. Quelques institutions.
Traces de l’influence espagnole. – Fiefs et bénéfices dans les administrations. – Types d’employés. – La Caisse d’épargne. – Un joli denier. – Le Mont-de-Piété. – Beaucoup de bijoux et peu d’argent. – La Banque de prêts. – Sollicitude de l’administration pour ses employés. – Sinécures agréables. – Luxe des installations. – Souci général d’hygiène. – Les secours aux malades et aux blessés. – Rapidité du service. – L’inspection du lait. – Eau potable excellente. – Diminution des épidémies. – Misère des quartiers ouvriers. – Les conventillos. – Prix scandaleux des loyers. – Conventillos modernes. Propreté obligatoire. – Exclusion des perroquets, des singes, des chiens – et des enfants.
X. – Buenos Aires. Les criminels et les fous.
Application des théories modernes. – Le Pénitencier National de Buenos Aires. – Institution modèle. – Rééducation de la moralité. – Le travail des détenus. – Visite aux ateliers. – Le « journal » d’un prisonnier. – Un repenti. – La prison des femmes. – Vieilles méthodes, vieux système. – Les fous. – L’œuvre du Dr Cabred. – L’Open Door. – Le principe de la « porte ouverte ». – Plus de fous furieux. – Organisation parfaite. – Pavillons séparés. – Le régime des fous. – Le travail. – 20 % de guérisons.
XI. – La richesse présente.
Quelques chiffres. – Six millions et demi d’habitants pour un pays six fois grand comme la France. – Variété des climats et des cultures. – L’élevage. – Le blé, le lin et le maïs. – Exportation en Europe. – Progrès rapides. – Cent millions d’hectares labourables. – Dix-huit millions d’hectares cultivés. – Les prairies. – Les forêts. – Obstacles à un développement plus rapide. – Sécheresse, sauterelles, manque de bras. – 28.000 kilomètres de voies ferrées.
XII. – L’élevage.
Ce qu’il était autrefois. – Prairies sans clôtures. – Bœufs et moutons en liberté. – La marque de feu. – Les rodeos. – Bœufs et vaches tués pour leurs peaux. – Les aloyaux et les vautours. – Le gaucho. – Psychologie du gaucho. – La viande de bœuf à un sou la livre. – Il y a quarante ans. – Le lait et le beurre inconnus. – Le troupeau argentin. – Comparaisons. – Les concurrents de l’Argentine : États-Unis, Canada, Australie. – L’Argentine peut exporter !
XIII. – L’élevage (suite).
Répartition du troupeau argentin. – Le pasto fuerte. – Prairies naturelles et prairies artificielles. – La luzerne. – Luzernières de 97.000 hectares. – leur durée. – Immensité des propriétés argentines. – Caractère extensif de l’élevage. – Des estancias grandes comme des arrondissements français. – Troupeaux de 100 et 200.000 moutons. – M. Duggan, ses 200.000 vaches et son million de moutons. – Monotonie des étendues solitaires. – Description de la pampa. – Lagunes. – Un cyclone. – Les latifundias.
XIV. – L’élevage (suite).
La petite et la moyenne propriété. – Estancias d’élevage. – Estancias d’élevage et de culture. – Les cabañas. – Les estancias industrialisées. – Transformation de la vie pastorale en Argentine. – Ses causes. – L’adoption des clôtures artificielles. – Importation de pur-sang étrangers. – Le métissage. – Ses avantages. – Le choix des reproducteurs. – Les races Durham, Hereford et Lincoln dominent. – L’Angleterre et l’Argentine. – Le lazaret du port de Buenos Aires. – On abat des taureaux anglais de 75.000 francs. – Obstacles à l’entrée du bétail français.
XV. – Les grandes estancias. Chez M. Manuel Cobo.
Une cabaña modèle. – Voyage à Lézama. – Monotonie du paysage. – M. Manuel Cobo. – La passion de l’éleveur. – Visite détaillée. – 118 prairies. – Le luxe des clôtures. – Imitation de l’Angleterre. – Un million et quart sous un oreiller. – Les toros padres de race Durham. – Tableau. – 5000 taureaux et vaches de pure race Durham. – 20.000 moutons pur-sang Lincoln. – Le service de reproduction. – Les orphelins. – Le Herd-Book de la cabaña. – Le bilan de l’estancia. – 24 millions de francs. – Les galpones, les bañaderos, le corral, les abreuvoirs. – Régime des pur-sang. – Qu’en pense le Dr Robin ?
XVI. – Les grandes estancias. – Chez MM. Pereyra.
L’estancia San Juan. – Un parc de 350 hectares. – Luxe seigneurial. – Amour des arbres. – 900 taureaux et vaches de pedigree. – La fortune des Pereyra. – Défilé des animaux. – La plus belle vache du monde. – Les chevaux. – Enthousiasme du curé, du ministre, de l’avocat, de l’estanciero et de sa femme.
XVII. – Les grandes estancias. – Chez M. Vincente Casarès.
Une fabrique de beurre modèle. – La Martona. – 300 mulsionnaires pour 12.000 vaches. – Machinismes perfectionné. – Hygiène méticuleuse. – L’industrie laitière et l’industrie beurrière en Argentine. – Avenir de l’exportation du beurre. – Les tambos. – La villa de l’estancia.
XVIII. – Vers le Nord.
Départ pour le Nord. – « Vous direz tout ! » – Caravane intéressante. – Les travaux de conquête sur le Rio de la Plata. – La région des céréales. – Nous traversons les plus riches terres de l’Argentine. – Pays morne. – Réveil dans la poussière. – À travers le désert de Santiago del Estero. – Sécheresse. – Changement de décor. – Végétation luxuriante. – Les versants de la sierra d’Aconquija. – Nous sommes dans le Tucumán.
XIX. – Tucumán.
La ville. – Inconfort des hôtels. – La place de l’Indépendance. – Aspect des rues. – Souvenirs historiques. – Beauté des jeunes filles. – Le Corso. – La vie sociale. – Comment se font les mariages. – La Maison du Gouvernement. – Démocratisme. – La province la plus peuplée de l’Argentine. – Son avenir. – Situation financière. – La production du sucre. – Richesse de la terre. – Douceur du climat. – 25 millions d’emprunt. – Orgueil patriotique.
XX. – Tucumán (suite).
L’École d’agriculture. – Abondance des orangers. – 75 espèces de canne à sucre. – Le laboratoire de bactériologie. – Le paludisme. – Écoles ménagères. – La Bibliothèque municipale. – L’influence française à Tucumán. – Comment se décident les carrières. – Ce que deviennent les fils d’étrangers en Argentine. – MM. Nouguès. – Une visite à la sucrerie de San Pablo. – Paysage. – La ville de San Pablo. – Habitations ouvrières. – Types d’Indiens et de métis. – Richesse de Tucumán : le sucre et les fruits. – Jardins enchanteurs. – Le protectionnisme sucrier.
XXI. – Tucumán (suite). – Le sucre.
Historique de la production. – Innovation des Jésuites. – Les premières machines. – Période de crise. – La consommation du sucre en Argentine. – Les coupeurs de canne à sucre. – Persistance du type indien. – Fabrication du sucre. – Machines françaises. – La Compagnie sucrière de Lastenia. – Chez M. Hileret, à Santa Anna. – Perfection de l’installation. – Chimistes français, personnel créole. – Salaires ouvriers. – La vie dans les plantations.
XXII. – Jujuy.
Une capitale de 6000 habitants. – Aspect colonial. – Joli décor de montagnes. – L’étendard du général Belgrano. – Rivalité entre Jujuy et Salta. – Richesse de quelques départements. – Les grandes sucreries. – Trésors cachés de la puna. – Les mines. – Leur avenir. – La passion de la politique. – Esprit avancé des citoyens de Jujuy. – La bibliothèque publique. – Autonomie provinciale. – Services d’hygiène. – À travers la vallée de Humahuaca. – À 3720 mètres d’altitude. – Le mal des montagnes. – Pauvreté de la nature. – Un enfer de pierre. – Les ressources du pays. Un campement d’Indiens Quichuas.
XXIII. – Jujuy (suite).
La puna de Jujuy. – Une école dans un désert. – Un chemin de fer difficile à construire. – Résistance physique des indigènes. – Une panacée : la coca. – La Quiaca. – Chez l’almacenero. – Le rendez-vous des prospecteurs. – Au marché. – La chicha de maïs. – Point d’arbres. – Visite chez une femme indienne. – Douceur et bienveillance. – Nous mettons le pied en Bolivie. – Désolation. – L’église de La Quiaca. – Chez le marchand d’herbes médicinales. – Comment on fête la Saint-Roch sur la puna de Bolivie. – Transports difficiles. – Quarante Indiens pour un piano. – Une caravane de lamas. – Le transport des minerais.
XXIV. – Jujuy (suite). La vallée du San Francisco.
Une vallée heureuse. – Pluies abondantes. – Facilités d’irrigation. – Beauté des pâturages. – La culture de la canne à sucre, principale richesse. – Abondance des bois précieux. – Ledesma. – 3000 Indiens du Chaco vivent ici. – Tableau pittoresque. – Campement d’Indiens Matacos. – Saleté repoussante. – Comment on les paie. – Indiens Chiriguanos. – Différences avec les précédents.
XXV. – Salta.
La forêt vierge. – Aux bords de la Rivière Vermeille. – Admirable fertilité. – Salta. – Ressemblance monotone de toutes les villes argentines. – Traditions espagnoles. – Pittoresque d’autrefois. – Une procession. – Le Jardin zoologique. – Un déjeuner créole. – L’asado. – Danses créoles. – Le Tango.
XXVI. – Salta (suite). – Son avenir.
Nombreuses et fertiles vallées. – Variété de la conformation physique et du climat. – Une région favorisée. – Les terres à canne à sucre. – Eaux abondantes. – État actuel des cultures. – L’élevage. – Essais heureux de culture des légumes et des fruits. – Pourquoi la province resta jusqu’ici stationnaire. – Son isolement. – Ce que les chemins de fer vont lui apporter. – Nouveaux horizons. – Salta, marché du Chili, du Pérou et du Chaco. – Mollesse des Salteños. – Quelques opinions d’un grand propriétaire de Salta.
XXVII. – Salta (suite). – La vallée de Lerma. – Tala Pampa.
Une vallée comparable à celle du San Francisco. – Toutes les cultures y sont possibles. – Comment les domadores dressent les chevaux sauvages. – Une visite à l’estancia La Finca. – De vrais gauchos. – Cavaliers indéracinables. – Les jeux de la guitare et des improvisations. – Quelques danses créoles : la cueca, le gato. – Une séance de lasso. – Gauchos et cow-boys.
XXVIII. – À travers les forêts du Chaco austral.
Saint-Jacques de la Lagune. – Forêts et lagunes. – Le désert salin. – Caractère des forêts du Chaco. – Point de grands arbres. – Diversité des essences. – Richesse en quebracho. – Aridité du paysage. – Un cimetière de bûcherons. – Le Chaco. – Ses richesses. – Son avenir. – À Quimilí. – Une exploitation forestière. – La sécheresse est l’ennemie redoutable. – Onze mois sans pluie. – Absence d’eau douce. – Le percement des puits. – Toujours de l’eau salée. – Un réservoir de 400.000 litres. – Les represas artificielles. – Trains d’eau assaillis. – Les wagons-marchés. – La vie des bûcherons. – La passion du jeu de taba. – La scierie. – 300.000 traverses de chemin de fer par an. – Salaires ouvriers. – Vers Santa Fe.
XXIX. – La Forestal.
Santa Fe, capitale du quebracho. – La Forestal du Chaco. – MM. Portalis frères. – Histoire de la découverte de l’extrait de quebracho. – Richesse en tanin. – Le quebracho bat tous ses concurrents d’Europe et d’Amérique. – Français et Allemands s’associent. – Le domaine de la Forestal. – 800.000 hectares de forêts à exploiter. – Quatre fabriques d’extrait tanique. – L’usine de Calchaquí. – 65.000 tonnes de tanin par an. – On abat un vieux quebracho âgé de mille ans. – Traverses pour chemins de fer. – Comment se fait l’extrait tanique. – Théières gigantesques. – Supériorité du quebracho sur ses concurrents.
XXX. – Corrientes.
Saint-Jean-des-Sept-Courants. – À 300 lieues de Buenos Aires. – La ville de Corrientes. – Rues pittoresques. – Les femmes en manto. – Contrastes. – Rues sans pavés. – Édifices somptueux. – À l’église. – Les œillades. – Procession publique. – Le Corso. – Ce qui remplace le tambour de ville. – La politique à Corrientes. – Révolutionnaires paraguayens. – Le microbe de l’apathie. – Description de la province. – Les lagunes. – Les carpinchos. – Forêts de palmiers yataï. – Troupeaux d’autruches. – Première vision de la sauterelle. – L’avenir de Corrientes. – Un projet de chemin de fer. – La lagune Iberá.
XXXI. – Sur le Haut Paraná.
Vers l’Iguazú. – Les cabines de l’Ibera. – Vues du Paraná. – Les rives. – Les crocodiles. – Les bambous. – Un fleuve de 12 kilomètres de large. – Crépuscules magnifiques. – Les passagers de l’Ibera. – Capatazes et chinas. – Cabotage paranéen. – Moustiques et quejones. – Colonies russes. – Évocation de Tolstoï sous le tropique. – Un puma qui n’attend pas.
XXXII. – Misiones.
Posadas. – Peones, retour de la forêt vierge. – Les chinas. – Cigares et parfumeries. – Compatriotes sympathiques. – Les frères de Blosset. – M. Clément. – La colonie française de Misiones. – M. Barthe. – Sa fortune et son histoire. – De quoi est faite la richesse de Misiones. – La terre, les bois, les yerbales. – Comment s’exploitent les forêts. – Existence dramatique.
XXXIII. – Misiones (suite).
Le défrichement. – Terre sans sel. – Mépris des Guaranis pour les jugements. – Les étrangers se plaignent de l’administration du Territoire de Misiones. – Le gringo taillable et corvéable. – Enquête à faire. – On compte sur le nouveau président de la République. – Reprise du voyage. – Un homme à l’eau. – En route ! – Changement de paysage. – On approche de l’Iguazú. – Gracieux emploi des lucioles au Brésil.
XXXIV. – Les chutes de l’Iguazú.
Puerto Aguirre, frontière de l’Argentine, du Paraguay et du Brésil. – En route pour les chutes. – Une picada de 15 kilomètres. – La forêt vierge. – Arrivée devant les cataractes. – Spectacle sans pareil. – Le soir tombe. – Une mauvaise nuit. – Les chutes au soleil. – Quatre kilomètres de développement. – Le Niagara et l’Iguazú. – Comparaisons. – L’idée d’un parc national. – Un propriétaire avisé. – M. Domingo Ayarragaray. – 75.000 hectares de forêts. – Richesse infinie en bois nobles. – 28 millions d’arbres abattables. – Un million de chevaux-vapeurs. – Comment on pourrait utiliser les chutes : fabriques de cellulose, de carbure de calcium, de nitrates, etc. – Fécondité de la terre.
XXXV. – Les ruines des missions jésuites. – La yerba maté.
San Ignacio. – Hôtel primitif. – Les ruines des missions. – Lieux enchanteurs. – Ce qui reste de l’œuvre des Jésuites. – Orangers et figuiers sauvages. – Chez M. Allais. – La yerba maté. – Comment on la boit. – Exploitation anarchique de la yerba sauvage. – Plantations artificielles de yerba. – M. Thays découvre un procédé de germination rapide de la graine. – 600 hectares de yerbales artificiels. – Avantages de cette culture.
XXXVI. – Dans l’Entre Rios. – Les colonies israélites.
Clara. – L’œuvre du baron Hirsch. – Visite à la colonie. – Organisation. – Comment sont recrutés les colons. – Les Juifs persécutés en Russie se réfugient ici. – Ils s’y acclimatent. – Un apprentissage nécessaire. – Les avances aux colons. – Leurs contrats. – 150 hectares de terre par famille. – Le principe de l’œuvre : permettre de vivre au plus grand nombre possible de pauvres gens. – Installations modernes. – Crémeries. – Fabriques de beurre. – Hôpital. – Écoles. – Coopératives d’achat et de vente. – Colonies savoyardes. – Les vaches maigres et les vaches grasses. – À quoi sert la Bible.
XXXVII. – Dans l’Entre Rios. – Les sauterelles.
Vision de désastre. – Le train ralenti par la présence des sauterelles. – Rien ne leur résiste. – Le paraiso. – Réputation usurpée. – Les sauterelles et la neurasthénie. – Des légions de 40 kilomètres de long sur plusieurs kilomètres de large. – Dévastation. – La voladora et la saltona. – La ponte. – Moyens de défense. – La tôle. – Les primes. – Le Comité de Défense agricole. – Marconi et Edison. – Quand le Chaco sera colonisé.
XXXVIII. Liebig.
Débarquement au milieu de la nuit. – L’usine de Fray-Bentos. – La marche vers la mort. – Le desnucator. – Les écorcheurs. – Habileté extraordinaire. – Propreté méticuleuse. – De l’eau partout. – La plus grande cuisine du monde. – Pot-au-feu gigantesque. – Le choix des morceaux. – Diverses sortes de bouillon. – 42 kilos de bœuf pour un kilo d’extrait de viande. – La fabrication des conserves. – Cuisson de la viande. – Machinisme ingénieux. – Les sous-produits de l’industrie pastorale. – Ce que deviennent les peaux, les cornes, les sabots, les tripes et les boyaux, les crins et les os. – L’établissement de Colón. – Une journée de navigation vers l’Uruguay. – Installations modernes. – Promenade à travers les estancias de la Compagnie. – Un massacre quotidien de 3000 bœufs. – Classement du bétail. – Le rodéo. – Les employés et les ouvriers de la compagnie. – Traitements et salaires.
XXXIX. – La richesse agricole.
Une richesse nouvelle. – Son importance. – En vingt ans l’exportation des céréales argentines a plus que décuplé. – Quelques chiffres. – Record mondial de l’exportation du blé, du maïs et du lin. – Progression magnifique. – Pourquoi ces progrès datent-ils d’hier ? – Raisons historiques, politiques, sociales et économiques. – Funestes effets de la domination espagnole. – L’établissement des chemins de fer et l’accroissement de l’émigration, points de départ de la vie agricole. Éleveurs et agriculteurs.
XXXX – La richesse agricole (suite). – Le labour et la moisson.
La région des céréales. – Son étendue, ses limites. – Les zones particulièrement favorisées. – Concurrence du Nord et du Sud. – Les caractères de l’agriculture en Argentine. – Culture extensive. – Nécessité d’un outillage perfectionné. – Machinisme moderne. – Les labours. – Charrues automotrices. – Un seul homme laboure 300 hectares en vingt-cinq jours. – Le commerce des machines agricoles. – La moisson. – Les espigadoras et les australianas. – Le voyageur pense aux campagnes de son pays. – Une poésie qui a vécu. – Contrastes.
XXXXI. – La richesse agricole (suite). – Les conditions de la culture, le rendement des terres.
Comment se recrute le personnel agricole. – Manque d’expérience. – Terres mal cultivées. – Négligence. – Colons associés, locataires ou libres. – Les contrats. – Qualités des colons, de l’Italien surtout. – ouvriers agricoles. – Leurs salaires. – Les plaies de l’agriculture. – Sauterelles, sécheresse, gelées tardives. – Le rendement des terres. – Disproportion entre la richesse du sol et son produit. – Quelques chiffres – Bénéfice net de l’agriculteur. – Comparaisons avec le Canada. – Transformations et progrès continuels. – Exemples de l’évolution agricole. – L’union de l’élevage et de l’agriculture. – Son influence sur la richesse du pays.
XXXXII. – La richesse agricole (suite). – Le commerce des céréales.
Conversation avec un des gros exportateurs de céréales argentines, M. Born. – Les grandes maisons d’exportation. – Intermédiaires : les acopiadores et les almaceneros. – Prêts usuraires. – Mécanisme des achats et des ventes de grains. – Les gros clients de l’Argentine. – L’Angleterre est le plus important. – Protectionnisme des autres pays européens. – Ne faut-il pas craindre une crise de surproduction ? – Impossibilité d’un trust. – Nécessité de vendre les grains sitôt récoltés. – Manque de magasins de réserve. – Les élévateurs. – Quels services ils rendraient. – Difficulté de les établir. – Comparaison avec les États-Unis. – Le chiffre de la production argentine ne légitime pas de tels établissements. – Autres obstacles : caractère nomade de l’agriculture argentine. – Point de blés classés. – Le transport et l’embarquement des grains. – Les élévateurs du port de Buenos Aires. – Moulins à blé. – 300.000 tonnes d’humus exportées annuellement en Europe. – Quel dommage !<<<
XXXXIII. – Les fortunes et la terre.
Les fous et les sages. – L’origine des fortunes en Argentine. – Valorisations successives de la terre. – Exemples incroyables. – Pour la campagne du Rio Negro. – 2000 francs la lieue de pampa. – Le patriotisme profitable. – À Buenos Aires, 12.000 francs le mètre. – Tout le monde spécule. – Différents modes de spéculation. – La decimal. – Dix amis qui ont leur avenir assuré. – Ouvriers propriétaires. – Les colonies. – Lotissement des terres. – Spectacle d’un remate ou vente aux enchères. – Un rematador spirituel. – M. Guerrico. – Danger de la survalorisation. – Appel à la prudence. – L’Australien enthousiaste. – Optimisme.