À peine avait-il éteint sa bougie que M. Gomes Paredes entendit des coups sur les carreaux de la fenêtre. Il se leva et, rallumant la bougie, ouvrit sa croisée toute grande, ne vit personne. Il se recouche, éteint de nouveau la bougie, mais voilà qu’il entend des pas tout près de lui, et des portes dans toute la maison s’ouvrir et se refermer. Il refait la lumière et se met à regarder partout, sous le lit, sous les meubles, etc. Rien ! Personne ! Il éteignait, tous les bruits recommençaient. Il rallumait, toujours plus rien !
Ne voulant incommoder personne, il supporta cette situation toute la nuit, et le lendemain il demanda à son ami, M. Homem Christo, s’il n’avait rien entendu d’insolite dans la nuit. « Je n’ai rien entendu du tout », fit-il. « D’ailleurs, ce n’est guère facile, vu que je dors comme une marmotte. Et puis qu’y a-t-il à entendre ? Il n’y a pas de voleurs dans la maison, et tous ces bruits sont de la pure fantaisie. » M. Gomes Paredes, connaissant le caractère positiviste de M. Homem Christo, n’insista pas.
Il rentra chez lui à Coïmbre et raconta à son père ce qui lui était arrivé chez son ami. Son père l’écouta avec attention et lui dit : « C’est très singulier ! Un autre locataire, avant ton ami, a quitté cette maison à cause de ces bruits, et une femme qui surveille aujourd’hui l’Observatoire météorologique, situé en face de cette maison, y ayant passé une nuit, déclara que plus jamais elle n’y retournerait, car cette maison était ensorcelée. Je te conseillerais de tout bien raconter à ton ami et de le prier de sacrifier une nuit afin d’observer ce que cela peut bien être. »
Il n’y pas encore d’avis.