Il me semble logique de tirer de cette observation la conclusion qui en ressort, comme nous le faisons dans une expérience de chimie ou de physique, et d’affirmer qu’elle prouve ceci : 1° Cet ami existait encore quatre, cinq, six, sept, huit jours après son décès ; 2° il avait gardé sa conscience, son individualité ; 3° il se souvenait de sa promesse ; 4° il a pu la réaliser.
Assurément, nous ignorons sous quelle forme on peut exister après cette vie, de quelles facultés nos monades psychiques peuvent être douées, et comment il leur est possible d’agir matériellement, mécaniquement, comme dans cet exemple si caractéristique. Mais le fait est là. Il n’y a pas à tergiverser. L’expliquer est impossible, dans l’état actuel de nos connaissances, mais cette impossibilité d’explication ne diminue en rien sa valeur. Nous sommes, dans l’étude de ce monde psychique, au point où en était Newton cherchant à expliquer le système du monde physique, et nous pouvons appliquer ici son propre mode de raisonnement… « Les choses se passent, écrivait-il, comme si les corps s’attiraient entre eux, en raison directe des masses et en raison inverse du carré des distances. Quant à savoir comment, je l’ignore. » Disons de même : « Les choses se passent comme si le mort agissait. »
Critiquer la logique de cet argument me paraît invraisemblable. La vieille hypothèse des coïncidences fortuites n’est vraiment plus recevable. Les combinaisons les plus alambiquées n’aboutissent à rien. Il faut ou nier l’observation, ou avouer qu’elle est inexplicable.
Il n’y pas encore d’avis.