Une planchette de l’étalage était réservée à l’argenterie, aux timbales, rouleaux, hochets d’enfant, pinces à sucre, truelles à poisson, tire-bouchons, couverts en ruolz, sans compter, par derrière, un peloton de réveille-matin pour les petits employés, les besoigneux qui se lèvent dès l’aube, à l’heure où les personnes riches se couchent, fatiguées de s’amuser.
À l’intérieur de la boutique, le long des murs, se dressaient plusieurs grandes horloges décorées de fleurs peintes, pareilles dans leurs gaines à des sarcophages mis debout ; et, partout, à gauche, à droite, en bas, en haut, rangées sur des planches, une quarantaine de pendules en bronze, en cuivre ou en marbre.
C’étaient des bergers offrant des nids à des bergères, Cornélie mère des Gracques, le Temps appuyé sur sa faux, Minerve avec un casque. Ou bien encore, un jeune varlet coiffé d’une toque à plumes, tenant l’étrier à une gente damoiselle prête à sauter sur sa haquenée. Il y en avait d’autres d’un style purement architectural : quatre colonnes en albâtre surmontées d’un fronton dorique, avec le cadran au milieu.
Le mobilier du magasin se composait de six chaises en chaîne cannelé, d’une petite table, et du comptoir.
Les chaises étaient réservées aux clients.
La table, exclusivement, était réservée à monsieur.