Les textes d’autrefois, l’édition d’aujourd’hui.

Mon Autre Librairie

Editeur de livres anciens au format ebook

La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté.

~ François Mauriac

Christine Baussain

Christine Baussain

Editrice

L’histoire de l’éditeur-libraire

Y avait-il quelque chose de plus logique pour moi, qui suis une lectrice passionnée, qui suis une amoureuse du papier, qui adore la transmission du savoir par l’écrit, que de devenir éditrice et libraire ?

J’ai toujours été une grande amoureuse du Livre. Le vrai, celui que l’on feuillette au magasin à la recherche de détails nous rendant compte de la qualité de l’ouvrage. Celui qui fleure bon la reliure fraîchement réalisée et l’impression toute récente. Celui que l’on tient le soir entre ses doigts, lorsque Camille Flammarion nous éclaire de ses considérations sur la mort et qu’une lumière un peu blafarde en fait de même.

Bref, lorsque la révolution numérique a commencé à concerner le milieu du livre, je n’ai pas été immédiatement emballée. Pourtant, aujourd’hui, force est de constater que je profite bien de ses progrès. A ma manière, j’essaie donc de mettre en œuvre cette transmission par l’écrit à laquelle je tiens tant.

L’ebook est né dans les années 70

Les temps ont changé depuis le projet Gutenberg, dans les années 1970. C’est lui qui a lancé l’e-book et a amorcé sa démocratisation dans les années 1990. Une décennie plus tard (en 2006 en particulier), tout s’accélère : Gutenberg s’intéresse à de nouveaux types de documents, et notamment à des numérisations qui jusque-là étaient inexploitables. La production annuelle est de l’ordre des 4 000 livres numériques. L’ebook est en route pour la postérité.

De mon côté, il m’a fallu apprendre. Apprendre à utiliser les équipements numériques, que ce soit d’un point de vue personnel, mais aussi et surtout professionnel. Et puis, il m’a fallu apprendre à en apprécier les bons côtés. La rapidité de fabrication, le gain sur les coûts de production et la disponibilité infinie sont indéniables !

Il m’a fallu aussi me rassurer. A la charnière de la décennie 2000, l’ebook n’allait-il pas tuer le livre ? A l’époque, il était encore difficile de séparer le bon grain de l’ivraie, de trouver une analyse impartiale et pertinente sur le sujet. Nous étions nombreux à qualifier l’ebook de « gadget », ce qu’il n’est pas. D’autres voyaient dans sa percée la fin du livre, et même une dépendance de l’homme à la technologie.

Mais non. Le numérique ne tuera pas le papier, pas plus qu’Internet n’a tué le cinéma ou la télévision. Au contraire, il s’adresse à des publics auxquels le livre avait du mal à répondre : c’est le cas notamment de certains professionnels devant emmener avec eux une importante documentation. Alors certes, on se bouscule, on s’accuse, on s’insurge. Mais en fin de compte, tout le monde s’adapte, trouve sa place et tire son marron du feu. Le livre a encore de beaux siècles devant lui !

D’ailleurs, les textes numérisés ne sont-ils pas réalisés à partir de textes papier ? Le marché de la réédition de textes du domaine public, qui était atone il y a encore quelques années, est désormais en plein essor. Les reprints (édition papier en fac similé de l’original) ont été suivis par des numérisations réalisées en grand nombre. Il faut cependant rester vigilant vis-à-vis de cet engouement, car si certains titres sont disponibles en grand nombre, d’autres restent invisibles.

Et puis, la qualité sur le marché de l’édition numérique est particulièrement variable. Certaines numérisations sont à peine lisibles, à tel point que l’on peut parler de numérisation brute. D’autres, à l’inverse, ont été élaborées et travaillées tout à fait correctement.

Dans ce paysage numérique à la fois récent et complexe, Mon Autre Librairie tente de se faire une place. L’idée est de privilégier la qualité, de fournir toutes les informations au lecteur quant à la version de son ouvrage. Il peut par exemple y avoir eu des modifications entre les différentes éditions, c’est pourquoi l’édition de départ est toujours spécifiée.

Une relecture est toujours réalisée après numérisation, car aucun logiciel n’est tout à fait fiable. Si la numérisation est matériellement impossible, le texte est retapé. La mise en page est modernisée, la typographie aérée, et des notes de bas de page ajoutées car il est fréquent que ce qui était une évidence du temps de l’auteur soit devenu une énigme pour les lecteurs d’aujourd’hui.

Il n’est pas rare que des erreurs importantes, de dates ou de lieux, par exemple doivent être corrigées. Mais dans ce cas, ces corrections sont signalées. C’est expressément important pour la compréhension de l’œuvre, et il faut s’appliquer à fournir ces données.

Néanmoins, Mon Autre Librairie s’attache à respecter le plus possible l’œuvre originale.
La fidélité à la pensée et à l’intention de l’auteur est primordiale.

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