L’histoire de l’éditeur-libraire
Y avait-il quelque chose de plus logique pour moi, qui suis une lectrice passionnée, qui suis une amoureuse du papier, qui adore la transmission du savoir par l’écrit, que de devenir éditrice et libraire ?
J’ai toujours été une grande amoureuse du Livre. Le vrai, celui que l’on feuillette au magasin à la recherche de détails nous rendant compte de la qualité de l’ouvrage. Celui qui fleure bon la reliure fraîchement réalisée et l’impression toute récente. Celui surtout que l’on tient le soir entre ses doigts, dans la compagnie hors du temps de Camille Flammarion ou Henri de Régnier.
Lorsque la révolution numérique a commencé à concerner le milieu du livre, je n’ai pas été immédiatement emballée, mais j’ai vite réalisé à quel point ce virage abrupt pouvait servir ma passion de la transmission par l’écrit à laquelle je tiens tant, plus exactement celle de textes de grande qualité injustement négligés, oubliés, disparus – souvent à l’instar de leurs auteurs.
Je venais du monde de l’édition, mais il m’a fallu encore beaucoup apprendre, passer par des formations solides. Et un jour je me sentis prête, seule au début, puis avec une petite équipe d’autres passionnés, et le soutien d’excellents free-lances, à me lancer dans la réalisation de mon rêve d’approcher mes héros, les premiers éditeurs-imprimeurs-libraires-trublions de la Renaissance.
Mon Autre Librairie était née.